Les opérations financières ou sur instruments financiers retracent tous les flux de créances et de dettes qui apparaissent dans une économie au cours d’une année. 

Les opérations financières sont classées, en comptabilité nationale, en catégories et sous catégories selon les critères de degré de liquidité et des caractéristiques juridiques des actifs financiers :

Ces opérations couvrent les opérations et les autres flux économiques qui n'ont pas été pris en considération jusqu'ici, et qui ont pour effet de modifier la quantité ou la valeur des actifs et des passifs.

La nomenclature retenue par la comptabilité nationale au Maroc est la suivante :

             K.1 Consommation de capital fixe 

             K.2 Acquisitions moins cessions d'actifs non financiers non produits 

             K.3 Apparition économique d'actifs non produits 

             K.4 Apparition économique d'actifs produits 

             K.5 Croissance naturelle des ressources biologiques non cultivées 

             K.6 Disparition économique d'actifs non produits 

             K.7 Destructions d'actifs dues à des catastrophes 

             K.8 Saisies sans compensation 

             K.9 Autres changements de volume des actifs non financiers n.c.a. 

             K.10 Autres changements de volume des actifs et des passifs financiers n.c.a. 

             K.11 Gains/pertes nominaux de détention 

             K.12 Changements de classement ou de structure. 

II -  Les agents économiques

Le système de la comptabilité nationale marocaine de 1998 a retenu deux types d’analyse :

•  Une analyse d’ordre technico-économique mettant l’accent sur les unités qui interviennent dans le processus de production.
•  Une analyse des comportements des agents concernant en particulier les revenus, le capital, les opérations financières et le patrimoine. 

C’est à partir de ces deux types d’analyse que sont déterminées deux types d’unités : 

• Les unités institutionnelles aptes à l’analyse des relations de comportement.
• Les établissements aptes à l’analyse des relations technico-économiques.

L’économie nationale est « l’ensemble des unités institutionnelles résidentes sur le territoire économique d’un pays ». Cette définition contient plusieurs termes qui nécessitent d’être précisés, notamment les notions d’unités institutionnelles, de territoire économique national, de résidence.

                         a - Les unités institutionnelles

Le nouveau système de la comptabilité marocaine définit une unité institutionnelle comme suit: « Une unité institutionnelle est une entité économique dotée de la capacité autonome de posséder des actifs, de souscrire des engagements, d’exercer des activités économiques et de réaliser des opérations avec d’autres entités. L’unité institutionnelle est donc un centre élémentaire de décision économique caractérisé par l’unicité de comportement et l’autonomie de décision dans l’exercice de sa fonction principale. Une unité est dite institutionnelle dès qu’elle jouit de l’autonomie de décision dans l’exercice de sa fonction principale et qu’elle dispose d’une comptabilité complète ou serait en mesure d’en établir une, si cela lui était imposé » .

La notion de territoire économique national : La définition retenue par la comptabilité nationale marocaine est la suivante : « le territoire économique du pays est la zone géographique administrée par les pouvoirs publics (administration centrale) et à l’intérieur de laquelle, les personnes, les biens et les capitaux circulent librement. 

Le territoire économique du Maroc est constitué par :

• le territoire géographique du pays.
• l’espace aérien national et les eaux territoriales.
• les enclaves territoriales: les territoires géographiques situés dans le reste du monde et utilisés, en vertu de traités internationaux ou d’accords entre Etats, par les administrations publiques marocaines (ambassades, consulats…)

La notion de résidence : Une unité institutionnelle a un centre d’intérêt économique dans un pays lorsqu’il existe à l’intérieur du territoire  économique de ce pays un endroit (domicile, lieu de production ou autres locaux) dans lequel ou à partir duquel elle exerce, et à l’intention de continuer d’exercer, des activités et d’effectuer des opérations économiques d’une ampleur significative pendant une période relativement longue (un an ou plus).

       2 - Les secteurs et sous-secteurs institutionnels

Les unités institutionnelles sont regroupées en secteurs institutionnels selon deux critères représentatifs de leur comportement économique :

• La catégorie de producteurs dont elles relèvent.
• La nature de leurs activités et fonctions principales.

Secteurs et sous-secteurs institutionnels selon le NSCN marocaine : 

       2 -Les établissements et branches d’activités

L’approche institutionnelle reste insuffisante pour décrire certains aspects de l’activité de production. Pour pallier à cette insuffisance, le NSCN marocaine propose une décomposition en termes d’établissements et de branches d’activités.

• L’établissement comme une « entreprise » ou une partie d’entreprise, située en un lieu unique et qui exerce une seule activité de production (non auxiliaire) ou dans laquelle l’essentiel de la valeur ajoutée provient de l’activité de production principale ».

•  L’Unité de Production Homogène (UPH), définie comme étant une entreprise ou partie d’entreprise produisant un seul et unique produit. Mais cette approche n’est pas bien adaptée à la collecte statistique. Le Maroc a privilégié  l’approche établissement et propose en plus des tableaux complémentaires sur la base des UPH.
• Les branches d’activités : La branche correspond au regroupement de tous les établissements ayant la même activité principale. Ce regroupement a l’avantage de « conserver une cohérence institutionnelle et de rassembler les unités institutionnelles dans une optique de production dominante »